Gagnerait-on le même temps en modernisant les voies existantes ?

Lien Toulouse-Dax

Cette liaison ferroviaire entre les deux territoires n’existe pas aujourd’hui et donnera de la chair au Sud-Ouest et un gain de temps évident, notamment par rapport à la route. Il permettra que les deux métropoles du Sud-Ouest et l‘Espagne et le Portugal soient reliées dans un second temps et ainsi de boucler au niveau Européen le corridor Atlantique Nord-Sud et le lien Atlantique – Méditerranée Ouest-Est en même temps.

Plusieurs scénarios ont été étudiés pour la modernisation de la ligne existante entre Bordeaux et Toulouse. Le gain de temps possible est de moins de 10 minutes, si l’on suit son tracé actuel. En comparaison, le gain de temps avec le projet de ligne nouvelle est de 49 à 56 minutes (avec arrêts intermédiaires et sans). Ce gain de temps permet de relier Paris et Toulouse en 3h10 de trajet. L’écart est donc de 45 minutes entre la création de la ligne nouvelle et la proposition de relever la vitesse sur la ligne existante, en la modernisant.

Un autre scénario de modernisation arrive à un gain de temps de 27 minutes mais nécessite la réalisation de 50 km de tronçons de lignes nouvelles, ainsi que des voies supplémentaires entre Bordeaux et Langon et entre Montauban et Toulouse. Pour un gain de temps deux fois moindre, ceci coûterait presque autant qu’une ligne nouvelle, avec un impact important en milieu très urbanisé et des travaux très longs : il faudrait fermer la ligne complètement plusieurs années ou partiellement beaucoup plus d’années pour que les travaux se fassent sur la ligne circulée. Dans ce cas-là les temps de trajet seront considérablement allongés puisque les vitesses réduites, entrainant probablement le trafic sur l’autoroute.

Lien Bordeaux-Dax

Le gain d’une LGV en regard d’un relèvement de vitesse à 220 km/h en modernisant la voie est de 5 minutes, mais la modernisation fait que la capacité de l’axe est diminuée et ne permet pas au fret ni aux trains régionaux du quotidien de se développer.

De plus, le relèvement de vitesse coûte aussi cher que la réalisation d’une ligne nouvelle de Captieux à Dax, alors qu’elle apporte moins de services : moins de gains de capacité, pas de connexion de Mont-de-Marsan au réseau à grande vitesse (ce qui ne permettrait pas de mettre le chef-lieu des Landes à une demi-heure de Bordeaux), sans compter les difficultés et les perturbations apportées par des travaux qui devront être réalisés sous circulation des trains.

Sources : synthèse actualisée sur l’alternative modernisation des lignes existantes, SNCF Réseau, novembre 2021.