Les enjeux SGPSO
Les enjeux

Ce qui est en jeu pour la SGPSO

Le lien qui libère

Lorsqu’elle est choisie, la mobilité est un facteur d’émancipation et de bien-être à l’échelle individuelle, d’insertion et de cohésion sociale à l’échelle collective.
L’essence même du projet est d’améliorer les liens entre les individus, les familles, les acteurs socio-économiques, les développeurs, ainsi que les territoires eux-mêmes.
Faciliter l’accès aux autres, aux activités et aux territoires, multiplier les possibilités de se déplacer en augmentant les capacités et les fréquences, en améliorant les impacts, pour aujourd’hui et pour les générations futures.

La Terre, il n’y en a pas deux

L’habitabilité de la planète est en péril du fait des émissions anthropiques de carbone et gaz à effet de serre, dont le premier contributeur en France est la mobilité utilisant des sources d’énergie fossile, avec près du tiers des émissions (31% en 2021, en augmentation depuis 1990).

La LGV permettra de concrétiser des reports modaux vers une mobilité électrique et décarbonée. Une dizaine d’années après sa mise en service, la ligne vise un bilan carbone positif en permettant d’éviter l’émission de 340.000 tonnes équivalent CO2 chaque année d’exploitation. C’est l’équivalent des émissions annuelles dues aux transports de plus de 123.000 Français*, soit les populations cumulées des trois villes qui accueillent des gares nouvelles, Agen, Mont-de-Marsan et Montauban**.

(*Émission annuelle par habitants en France en 2021 = 8,9 tonnes (source Ministère écologie), dont 31% dû aux transports soit 2,759 tonnes. 340.000/2,759= 123.233)
(**Population légales 2023 : Agen 31257 + Mont-de-Marsan 29417 + Montauban 63169 = 123.843)

Même si l’imperméabilisation des sols sera très faible, des espaces naturels ou agricoles ainsi que des espèces vivantes seront impactés.

Les financeurs attendent que les maîtres d’ouvrages, SNCF Réseau et SNCF Gares&Connexions dépassent très largement les obligations légales et la SGPSO et ses mandants seront très actifs afin que le projet soit exemplaire dans ce domaine. Les partenaires mettront en place des mesures afin de surcompenser les impacts négatifs et feront participer les associations à leur définition, à leur conception, à leur mise en œuvre et à leur évaluation. Un dispositif de participation de la société civile, intégrant Forum, Comité scientifique et Observatoire, traitant des sujets d’écologie et de mobilités sera animé dès 2024.

Mallettes & sacs à dos

La LGV permettra de faire rouler des trains pour tous les usages et tous les profils : des étudiants, des familles, des travailleurs, des télétravailleurs, des retraités, des touristes... Chacun pourra trouver des billets à hauteur de son portefeuille, entre les nombreux différents tarifs, de ceux de Ouigo – qui représentent aujourd’hui 25% du trafic sur la LGV Paris-Bordeaux (source Liséa) – jusqu’à ceux en business première, et demain ceux proposés par les nouveaux opérateurs de trains.

En tête de l’emploi

SNCF Réseau, à l’aune des autres lignes de LGV construites, estime que 10.000 emplois seront créés par les chantiers de la première phase du GPSO : 4 000 emplois directs, 4 000 emplois indirects (fournisseurs) et 2 000 emplois induits (activités de services sur les territoires concernés). Les chantiers s’accompagneront d’actions de formation et d’insertion sociale pour des personnes éloignées de l’emploi et feront la part belle à l’emploi social et à la participation du tissu économique local.

Une solide ère territoriale

Toulouse est la quatrième, bientôt troisième ville de France et est la seule métropole d’importance à ne pas être reliée à la capitale du pays par une solution de train performante, contraignant les Franciliens et les Occitans à prendre l’avion. Toulouse – Orly est depuis des années la ligne la plus fréquentée en Europe ! La LGV permettra un rééquilibrage modal utile vers le rail.

Le train deviendra le pilier des mobilités intrarégionales et entre les villes du Sud-Ouest, devant la route : la LGV créant des voies nouvelles, il pourra être mis en place beaucoup plus de TER alors que les étoiles ferroviaires des métropoles sont actuellement saturées. Cela permettra de proposer une alternative solide à la voiture, permettant une décongestion des routes, notamment dans les métropoles.
La LGV permettra aux Services express régionaux métropolitains de se mettre en place et de lier les villes et les territoires du Sud-Ouest efficacement, entre eux et avec les métropoles comme entre les métropoles. Les territoires ruraux pourront renforcer leur attractivité.
Il sera possible de faire circuler plus de trains de nuit et également plus de train de fret.
Bordeaux et Toulouse seront distantes de seulement 1h05 et pourront voir leur coopération considérablement se renforcer. Un rapprochement des métropoles, une vie en « dipôle » est à imaginer avec un RER-GV...

Les Espagnols et les Portugais attendent avec impatience les travaux en France qui permettront de terminer le corridor Atlantique pour les passagers et les marchandises. La LGV espagnole sera à la frontière française en 2028. Les liens entre la péninsule ibérique et la France, entre le Sud et le Nord de l’Europe, entre l’Atlantique et la méditerranée vers l’Italie seront noués dans le Sud-Ouest.

Voler du temps

La circulation sur la LGV permettra de gagner du temps et de mieux le partager. A l’instar du télétravail qui permet de gagner du temps pour soi, gagner une heure entre Toulouse et Bordeaux ou Paris permet un meilleur arbitrage et de passer plus de temps à destination ou de partir plus tard, permet de faire un aller-retour dans la journée même entre Paris et Toulouse. Il est même plus rapide de faire Paris centre – Toulouse centre en 3h10 de train qu’en avion et beaucoup moins pénible et saccadé car sans rupture de charge : il n’est pas besoin de changer de mode de transport de bout en bout.
En train, tout le monde peut profiter du paysage, et sans turbulences...